Bureau définitif de l’Assemblée Nationale : les primaires de l’Union Sacrée viseraient-elles à écarter Vital Kamerhe au profit du thuriféraire Christophe Mboso ?

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Dans une Assemblée Nationale où l’USN a à elle seule plus de 450 élus, et où il n’y a aucun risque de voir un opposant être élu au poste du Président de cette institution, cette démarche cache quelque chose, mieux frise la lâcheté à un certain niveau.

De mon analyse, l’Udps préférerait l’octogénaire MBOSO à KAMERHÉ et BAHATI.

En effet, connaissant le passé politique des trois candidats à la candidature de l’UNS au perchoir de la Chambre basse du parlement et considérant les enjeux politiques qui pourraient avoir lieu au cours de cette législature, notamment la modification de certaines dispositions constitutionnelles pourtant verrouillées par  l’article 220 de la constitution, tous ceux qui tiennent à cette idée et qui soufflent à l’oreille du Chef préféreraient MBOSO qui n’a pas un poids politique à cette chambre, d’une part, ce qui ferait de lui un président aux ordres de l’Udps, et dont l’âge ne permettrait pas d’envisager de rivaliser l’actuel Président de la République au cas où la modification de la constitution lui permettrait de rempiler en 2028. Avec MBOSO et for de la majorité que l’UNS s’est taillée à l’issue de dernières législatives, les tenants de l’idée du déverrouillage des articles constitutionnels verrouillés auraient la garantie de tout faire passer toutes leurs initiatives comme sur des roulettes. En d’autres termes, pour les tenants de l’idée de la modification de la constitution dans ses articles verrouillés, l’octogénaire MBOSO ne serait pas un obstacle.

Par contre, s’agissant de BAHATI, surnommé MARADONA à cause de la roublardise qui caractérise sa vie politique, les tenants de l’idée de la modification de la constitution dans ses articles verrouillés voient en cet ancien président de la société civile du Congo, « SOCICO » en sigle, un partenaire moins fiable et dont les déclarations faites ne sont pas en harmonie avec ses pensées. BAHATI pour beaucoup est considéré comme un hypocrite et opportuniste dont la loyauté dépend des intérêts et  nourrissant sans cesse l’ambition de devenir, coûte que coûte, président de la République. Sur le registre des reproches qu’on lui fait, il y a sa position un peu ambiguë face à la situation de l’Est. Il y en a même qui vont jusqu’à affirmer que c’était à son corps défendant qu’il avait soutenu la candidature de FATSHI lors de la dernière présidentielle, raison pour laquelle il avait fait exprès de s’afficher seul (sans effigie de FATSHI) sur ses calicots et autres objets de campagne. D’aucuns affirment même que le communiqué menaçant de MBATA contre tout candidat qui refuserait de s’afficher avec l’effigie du candidat numéro 20 lui avait été adressé en premier.

Quant à Vital KAMERHÉ, ses détracteurs l’accusent des connexions avec des milliers qui soutiendraient beaucoup de rébellions et milices sévissant dans l’est. Aussi, on craint qu’une fois élu à ce poste, il prenne sa revanche sur FATSHI que certains considèrent jusqu’à ce jour comme le tireur de ficelle dans l’affaire dite  » PROCÈS DE 100 JOURS » qui a considérablement terni l’image de l’élu de BUKAVU, et qui lui avait enlevé tout espoir de se porter candidat à la dernière présidentielle conformément à l’Accord de Nairobi.

Vital KAMERHÉ comme tout le monde le sait, est un politique qui n’a jamais fait de son ambition de diriger ce pays un mystère. On se rappellera qu’il s’était même surnommé « LULA. En effet, selon ceux qui ne veulent pas le voir au perchoir de l’Assemblée Nationale, ils évoquent et redoutent qu’il puisse rééditer ce qu’il avait fait à Joseph KABILA quand il était president de l’Assemblée Nationale sous la première législature, ce qui avait facilité son acceptation en tant qu’opposant au point de collaborer avec feu Étienne TSHISEKEDI au deuxième tour de la présidentielle de 2011.

En conclusion, la démarche du présidium de l’USN de convoquer ces primaires cache beaucoup de vérités que nul ne saurait dire tout haut au risque de créer des frustrations pouvant compliquer la marche et l’avenir de cette plateforme politique, surtout en cette période où l’AFC de NAANGA procède au recrutement de cadres politiques ayant pignon sur rue dans la scène politique congolaise pour des raisons évidentes liées à l’idée que les gens se font sur l’origine de ce mouvement et de vraies motivations de sa création.

Je sais que certains prétendraient qu’il s’agit d’une démarche démocratique, ces primaires. Mais je me dois de leur rappeler que cette lutte n’a pas commencé qu’avec le trio MBOSO, BAHATI et KAMERHÉ, car presque dans toutes les provinces, c’est pareil. Aussi, la démocratie, c’est aussi ne pas menacer et contraindre des gens à ne pas postuler ou retirer leurs candidatures à X ou Y poste ou instrumentaliser la justice à prononcer des jugements d’invalidation pour de pretendus conflits d’intérêt.

Ce qui est vrai et que KABUYA ne saurait dire en face à BAHATI ou à KAMERHÉ est que l’Udps ne fait rien au cours de cette législature pour favoriser un non membre de l’Udps à accroître sa popularité ou à maximiser ses chances de succéder au président Udps actuellement en fonction.

Surtout, les deux précités, ne devraient pas perdre de vue que, de la bouche de son secrétaire général, signataire de ce communiqué, l’Udps n’a jamais caché son ambition de demeurer au pouvoir pendant au moins 50 ans, et pourquoi pas faire la remise et reprise seulement avec Jésus Christ à la parousie. En effet, cette législature devrait servir pour l’Udps, entre autres, à balayer la voie pour la réalisation de cette ambition. Par balayer la voie, j’entends la modification de certaines dispositions de la constitution en se taillant des lois du goût de ses ambitions.

NB. À noter que BAHATI et KAMERHÉ ne sont pas les seuls au sein de l’USN dont on redouterait les ambitions et l’éventuelle volte-face.

Suivez mon regard !

Molière Malanga Mwana Mankanza

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