Holocauste au Congo : n’est-il pas un «pamphlet » contre la communauté Tutsie congolaise?

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Le collectif de lutte contre le racisme et le discours de haine a tenu ce mardi, une conférence de presse au Centre d’études pour l’action sociale CEPAS, sis à Gombe. Au cours de ladite conférence, les intervenants ont fustigé les propos de l’écrivain français, d’origine camerounaise, Charles Onana, auteur du livre : Holocauste au Congo, l’Omerta de la communauté internationale, qui pointe du doigt,  la communauté congolaise d’origine tutsie. Ces spécialistes des Grands-Lacs, estiment que ledit livre fait l’apologie du racisme d’une communauté vivant en République Démocratique du Congo, RDC depuis des lustres.

En introduisant, Me Thomas Gamakolo Mputu, chercheur et spécialiste des questions de la Région Grands Lacs, et coordonnateur du CORGLD a nargué le livre du franco-camerounais, Charles Onana, qui situe historiquement la problématique du déni de la nationalité des Tutsis congolais et banyamulenges le 20 mars 1971, date à laquelle l’ancien président du Zaïre Mobutu Seseseko, aurait signé une ordonnance, accordant ainsi la nationalité aux réfugiés originaires du Rwanda et du Burundi. Faux et archi faux ! Dit l’avocat, qui relève tout de même, des irrégularités dans cet historique qui serait selon lui, biaisé. D’ailleurs concernant la date sus évoquée, le juriste congolais parle plutôt  du 15 novembre 1971 et non du 20 mars 1971, comme cela a été décrit dans le livre l’holocauste au Congo, dans sa page 246.  

Quant à Basile Diatezwa, un autre chercheur spécialiste également des questions liées à la Région des Grands Lacs, et conférencier, a pour sa part expliqué que la communauté Tutsie ou les banyarwandas, existent en RDC depuis le temps du Congo belge. Il évoque que l’application de loi de 1981 portant sur la nationalité zaïroise, promue par l’ancien président du Zaïre,  serait le nœud du problème qui n’a pas su établir la différence entre les groupes dits : transplantés, et d’autres qui existent depuis 1885, date de la conférence de Berlin.

Toujours dans une même lancée, honorable Enock Sebineza, l’un des conférenciers, se pose la question de savoir, pourquoi Charles Onana s’insurge tant contre la communauté Tutsie ? Dans son discours, le député honoraire taxe l’écrivain franco-camerounais de mauvaise foi, à cause de son livre qui s’occupe  exclusivement de la communauté Tutsie qui serait celle qui sèmerait la terreur en République Démocratique du Congo, dans sa partie Est, alors que selon lui, il existe d’autres groupes armés d’obédience Rwandaise ou Burundaise qui endeuillent des familles dans cette contrée.

Et enfin, l’heure était d’expliquer comment le célébrissime écrivain franco-camerounais se serait servi d’une lettre erronée pour écrire son livre, qualifié de pamphlet par les différents intervenants dans cette salle. Belhar Mbuyi, journaliste chercheur lié aux questions des Grands Lacs, signe et persiste que les personnes citées  dans ledit livre sont inexistantes, ce qui veut dire que cette œuvre est loin d’être une œuvre dite scientifique.

A en croire les conférenciers, cette activité était inscrite dans la logique de renforcer la cohésion nationale qui est mise en mal par certains activistes extrémistes  autochtones, qui tirent les ficelles entre les différents peuples, en RDC depuis des lustres d’une part. Et d’autre part,  apporter un argumentaire différent de celui du franco-camerounais Charles Onana dans son livre : « Holocauste au Congo : l’Omerta de la Communauté Internationale », qui selon ces conférenciers, fragilise le tissus social et mette en péril le vivre ensemble des Congolais.

Suivez tour à tour, en image lesdits conférenciers sur notre chaine YouTube:@I-plurielleTV

BERETE O. Jack

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