C’est depuis le 08 juillet 2023 que le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, avait désigné, par ordonnance présidentielle, les mandataires de l’Office National de Pêche et de l’Aquaculture (ONPA), lesquels ont été notifiés par le ministre de tutelle, le 26 juillet de la même année. Mais vingt mois après, cet établissement public est encore dans la rue et privé des frais de fonctionnement par le Gouvernement de la République que dirige la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka. Conséquence, les membres du Conseil d’Administration et du comité de gestion n’ont pas des bureaux où travailler et remplir convenablement la noble mission leur confiée par le Chef de l’État.
C’est comme si, pour l’Exécutif national, l’ONPA n’a pas le droit d’exister. Pour vous en convaincre, cet établissement public n’était même pas aligné dans la loi des finances 2024. C’est ce qui explique sa léthargie jusqu’à ce jour. Et pourtant, l’ONPA avait été créé entre autres pour organiser l’approvisionnement en intrants matériels et équipements de pêche et d’aquaculture; pour organiser la collecte et la distribution de produits de pêche et d’aquaculture à travers le territoire national.
S’il était opérationnel depuis sa création, l’ONPA aurait grandement contribué à la mise en place des infrastructures de pêche et d’aquaculture, à une meilleure transformation et conservation des produits de pêche et d’aquaculture, en organisant la commercialisation et l’accès au marché des produits de pêche et d’aquaculture.
Donc, l’ONPA risque de disparaître avant même d’accomplir sa mission si le Gouvernement de la République ne le dote pas des moyens financiers et matériels pour son fonctionnement.
Pour rappel, malgré un potentiel halieutique estimé a 700.000 tonnes de poissons par an, la République Démocratique du Congo peine à exploiter pleinement ses ressources pour alimenter sa population en poissons frais de bonne qualité. Pour remédier à cette situation, les mandataires de l’ONPA recommandent au Gouvernement Judith Suminwa de débloquer effectivement l’enveloppe de 52 millions de dollars américains prévue dans le projet de budget de l’État congolais pour l’exercice 2025.
Une allocation budgétaire qui permettra à l’Office National de Pêche et Aquaculture d’acquérir notament des bateaux de pêche l’acquisition des bateaux de pêche, de démarrer enfin ses activités, afin d’accroître la production locale et réduire la dépendance du pays aux importations, et d’assurer la sécurité alimentaire de la population congolaise.
JR MOKOLO