Le Gouvernement provincial de la ville de Kinshasa vient de bénéficier de l’appui du Service National (SN) qui a déployé ses bâtisseurs pour l’assainissement et la régulation de la circulation routière dans la capitale de la République Démocratique du Congo. Déployés dans un premier temps dans la commune de Limete, les bâtisseurs du Service National ont investi la rivière Mososo, au niveau de la 1ère Rue, où ils font le curage de cette rivière.
Sous un soleil ardent, casques visées sur la tête, avec leurs salopettes bleues ou vertes, les bâtisseurs du Service national sont venus curer cette rivière, qui déborde souvent pendant les saisons pluvieuses et cause des inondations, voire même des morts. C’est justement pour éviter d’autres inondations qu’ils procèdent au curage de cette cour d’eau, souvent transformée en dépotoir par les riverains.
Cette initiative a été bien accueillie par la population kinoise, qui appelle à son extension dans toutes les communes de la ville de Kinshasa.
« L’initiative prise par l’Etat pour l’assainissement de la ville par le Service National est très bonne. Il faut assainir la ville, car l’insalubrité avait élu domicile à Kinshasa. Nous encourageons cette initiative prise par notre nouveau gouverneur de la ville province de Kinshasa, pour que le Service National puisse assainir la ville. Que cette initiative soit étendue dans tous les coins de la ville province de Kinshasa », a réagi Blaise Bolamba, un habitant de la capitale, interrogé par l’Agence Congolaise de Presse.
Olivier Kalemba, un autre résident de Kinshasa, toujours interrogé par l’ACP, s’est réjoui des efforts entrepris par le Service National. Mais, il a rappelé aux autorités la nécessité d’installer les poubelles publiques dans les artères de la capitale, pour mieux gérer les déchets.
« Je suis content du Service National parce qu’ils ont aménagé cet endroit, en mettant la propreté pour nous aider, et rendre cet endroit visible. La difficulté persiste, parce que quand nous prenons le jus en bouteille plastique, nous n’avons pas un endroit pour jeter la bouteille. L’idéal serait d’installer pour nous, des poubelles publiques. Que ces poubelles soient partout, à moins d’un mètre, parce que si les poubelles ne sont pas à la portée de la population, nous serons seulement tentés de jeter les bouteilles par terre. Je peux penser à garder la bouteille dans mon sac, mais cela va m’encombrer. Donc, il faut les poubelles publiques », a-t-il recommandé.
Faisant d’une pierre deux coups, pendant que certains bâtisseurs du Service National font le curage de la rivière Mososo, d’autres parmi eux s’occupent de la régulation de la circulation routière. Tout conducteur d’un engin qui enfreint le code de la route se voit contraint d’exécuter les travaux d’assainissement, sans verser aucune amende. Daly Kabemba, un conducteur de taxi moto, en a fait l’expérience.
« J’avais emprunté le passage pour piétons sans savoir que les autorités l’avaient défendu. Voilà pourquoi j’ai été arrêté pour travailler ici. Lorsqu’ils m’ont arrêté, ils m’ont dit que je ne verserai pas de l’argent. Je suis vraiment content. Comme il s’agit du travail, je n’avais pas résisté et je suis venu travailler. Si nous travaillons ainsi, nous deviendrons sages. Qu’ils continuent à nous arrêter de la sorte. Au lieu de payer de l’argent, on te donne un travail, si tu finis tu t’en vas », a-t-il témoigné.
Cette initiative marque donc une nouvelle dynamique dans la gestion urbaine de Kinshasa, avec une ambition affichée par le nouveau Gouverneur, Daniel Bumba Lubaki, et son Exécutif provincial, d’instaurer durablement l’ordre et la propreté dans l’ensemble de la ville.
JR MOKOLO