Les Députés Nationaux des regroupements politiques Ensemble et Avançons-MS, proclamés élus provisoirement pour la 4ème législature de l’assemblée Nationale 2024-2028, se sont réunis ce mardi 27 Février 2024 à Kinshasa, pour examiner la situation politique de la République Démocratique du Congo, à l’issue de la proclamation des résultats provisoires à la députation nationale le 14 Janvier 2024. Et au terme de cette rencontre, ces élus du peuple, membres de l’opposition, parmi lesquels Christian Mwando Nsimba et Gratien de Saint Nicolas Iracan, ont rendu une déclaration politique, qui a été lue par la députée nationale Dominique Munongo Inamizi.
Dans leur prise de position, ils sont d’abord revenus sur le contexte dans lequel les dernières élections ont été organisées. « Les élections du 20 Décembre 2023 se sont déroulées dans un contexte général caractérisé par des irrégularités et une fraude sans précédent. A l’issue des enquêtes internes de la CENI, un groupe de 82 candidats a été invalidé, et une liste complémentaire de plus d’une certaine annoncée de fraudeurs n’a jamais été rendue publique ni sanctionnée. C’est ici qu’il convient de saluer le comportement exemplaire de l’opposition dont les candidats sont quasiment absents parmi les délinquants sanctionnés par la CENI.
Ainsi, il faut considérer que les rescapés de l’opposition, soit moins de 29 élus sur 477, proclamés élus par la CENI méritent leurs sièges et ont été régulièrement élus, contrairement à ceux de l’Union Sacrée qui détenaient illégalement des machines à voter », ont-ils rappelé.
L’honorable Christian Mwando Nsimba et ses collègues ont saisi cette opportunité pour dénoncer le plan mis en place par l’Union Sacrée pour arracher à l’opposition, à travers les contentieux électoraux devant la Cour Constitutionnelle, les quelques sièges qu’elle a pu avoir à l’issue des dernières législatives nationales.
« Cependant, force est de constater à ce jour, que l’Union sacrée qui détient plus de 95% des Députés à l’Assemblée Nationale, s’acharne sur la vingtaine d’élus d’Ensemble et Avançons-MS, dans des procès à la Cour Constitutionnelle, pour récupérer indûment les sièges que nous avons difficilement acquis. Les arrêts attendus de la Cour Constitutionnelle statuant sous pression, risque de consacrer le retour en force du parti-Etat avec une Assemblée Nationale monocolore et instituer ainsi, de fait, la fin d’une démocratie pluraliste. Nous en appelons au Président de la République, Magistrat suprême, et aux juges de la Cour constitutionnelle, à un dernier sursaut patriotique pour sauver ce qui reste des acquis de la démocratie à l’Assemblée Nationale.
Cet appel à sauver la démocratie dans notre pays, s’étend à la protection de la liberté d’expression, la libre circulation des personnes, notamment pour notre président MOISE KATUMBI CHAPWE et à une justice équitable », ont-ils alerté. Dans la même déclaration politique, les députés nationaux de Ensemble et Avançons-MS ont notamment demandé la libération des prisonniers politiques et exigé la fin des poursuites judiciaires politiquement motivées. « C’est dans ce contexte que nous en appelons à la libération des prisonniers politiques, Salomon IDI KALONDA, Mike Mukebayi Nkoso, Jean-Marc Kabund, Papy Mpungu, Apôtre Christian NUMBI, le journaliste Stanis BUJAKERA et tant d’autres. Nous exigeons l’arrêt des poursuites et arrestations politiquement orientées en vue de museler l’opposition et instaurer un régime de terreur.
La liberté doit demeurer la règle et l’arrestation l’exception. Nos organisations politiques ayant décidé de siéger à l’Assemblée Nationale comme Opposition Républicaine, malgré les élections chaotiques du 20 Décembre 2023, rassurent nos populations sur notre détermination à demeurer les sentinelles de le République pour dénoncer la mauvaise gouvernance et la violation des libertés qui tendent à régner sans ambages dans notre pays », ont-ils martelé. Enfin, les élus nationaux de l’opposition pro-katumbi ont saisis cette occasion pour exprimer leur soutien aux populations meurtriers du Nord-Kivu et de l’Uturi et condamner l’agression de la République Démocratique du Congo par le Rwanda, à travers les forces négatives et réitèrent leur soutien aux FARDC et Alliés.
JR MOKOLO