Depuis la proclamation des résultats des dernières élections générales de décembre dernier, Francis Kalombo, Porte-parole du Chairman Moïse Katumbi Chapwe, n’avait plus donné de la voix. Il vient de briser le silence, à travers un entretien accordé notamment à notre rédaction. Dans un premier temps, il est revenu sur le déroulement de ces élections frauduleuses, tout en recadrant ceux qui disent que la population congolaise avait tourné le dos au parti Ensemble pour la République.
« J’ai eu à dénoncer la planification de la tricherie avec des bureaux de vote parallèles et à démontrer que la CENI avait préparé des bureaux fictifs. Et la preuve, vous avez vu vous-même, qu’on a retrouvé plusieurs machines auprès des particuliers. En son temps, j’avais dénoncé le fait que nous avons connu une élection chaotique où on a retrouvé des machines à voter entre les mains d’une même famille politique. Je crois que la Cour Constitutionnelle l’a confirmé, avec 82 personnalités qu’on a invalidées. Ce que nous attendons, c’est savoir auprès de qui ces gens ont reçu les machines ? Et nous continuons à attendre la liste de 150 autres personnes qui ont également eu des machines à voter. Et la CENI continue à se taire à ce sujet », a-t-il fustigé.
Tout en reconnaissant Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo comme le Président de la République Démocratique du Congo, ce haut cadre du parti cher Moïse Katumbi Chapwe pense qu’il est hors de question de reconnaître la victoire électorale d’un camp politique ayant bénéficié d’une fraude électorale à ciel ouvert. « Entre gagner les élections et être Président de la République, il y a une différence. Vous savez comment les élections se sont passées. Le Président Félix Tshisekedi est le Président de la République aujourd’hui.
On le constate, sauf qu’il ne faut pas de victoire électorale. Il faut tout simplement dire que nous avons à la tête de ce pays un Président de la République. Les élections chaotiques, telles que vous les avez vécu, je pense que, pour lui-même, ça ne l’honore pas. Il n’a pas souhaité avoir une telle victoire dans des telles conditions. Et nous ne pouvons plus accepter ce genre de comportement et nous devons sévir. Malheureusement, la CENI, propriétaire des machines, n’a jamais réclamé qu’il a perdu les machines. Et la justice ne s’est jamais autosaisie non plus, pour pouvoir poursuivre des gens dont on a décrié ici qu’ils détenaient des machines à voter », a martelé Me Francis Kalombo, qui s’est également prononcé sur la décision prise par le parti Ensemble pour la République d’autoriser à ses élus du peuple de siéger à l’Assemblée nationale et dans les assemblées provinciales, pour y faire une opposition républicaine, en dépit des irrégularités ayant émaillées les dernières élections. « Nous avons demandé à nos élus d’y aller, parce qu’ils n’ont jamais été votés par des machines qu’on a retrouvé chez les sociétaires de la mouvance présidentielle.
Nous ne sommes pas de la majorité, nous sommes de l’opposition. Nous nous opposons à la politique que mène l’Union Sacrée. Nous ne prendrons jamais les armes pour conquérir le pouvoir », a conclu le porte-parole de l’opposant Moïse Katumbi Chapwe.
JR.MOKOLO