Edito : Louda Baldé ou l’étoile filante au firmament guinéen !

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Dans l’évangile selon Matthieu, il est rapporté ceci : « En ces temps-là, comme Jésus était entré à Capharnaüm, un centurion (un gradé de l’armée romaine qui occupait alors la Palestine, le pays de Jésus) s’approcha de lui et le supplia : « Seigneur, mon serviteur est couché à la maisons, paralysé et il souffre terriblement. » Jésus lui dit : « je vais aller moi-même le guérir. » Le centurion reprit : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. »

Depuis lors, les chrétiens répètent tous les jours dans leurs prières cette phrase : « Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serai guéri. » Et de nombreux chrétiens, surtout, croient tellement en la puissance de la parole et en ses vertus thérapeutiques, qu’ils dépensent des fortunes pour entendre des pasteurs leur dire « je te guéris au nom de Jésus. »
Pardonnez-moi, chers lecteurs, pour ces références bibliques.

Loin de moi de vouloir faire de débats religieux, dans un pays composé de plus de 80% de musulmans. Mais, je voudrais juste faire un parallèle. Un comparatif notamment sur le rôle de Jésus dans la souffrance qui fut la sienne dans cet exemple, et celui que va jouer par l’atout maître qui sortira le peuple de Guinée dans la paupérisation chronique que nous connaissons depuis notre indépendance.
Malgré les miracles de Jésus, le fait d’avoir le pouvoir de guérir toute forme d’infirmité, les siens ne l’ont jamais accepté. Ils l’ont crucifié par méchanceté in fine.
La loi guinéenne dit que pour participer à une compétition électorale, il faut être porté par une formation politique légalement instituée. Donc agrémentée.
Mais pour avoir ce précieux sésame, l’on doit faire patte blanche. C’est-à-dire, être organisé en association, en faire expressément la demande à travers le ministère de l’administration du territoire, entre autres. Ce que vous semblez avoir fait.

Nul ne connaît les raisons qui sous-tendent ce refus catégorique en ayatollah. En revanche, je me permets tout de même de faire un parallèle. Vous êtes un leader à la tête d’une formation politique en l’occurrence (le Parti de l’Unité et du Renouveau), dont la demande d’agrément est rangée dans les tiroirs, mais qui dérange le sommeil de verbeux obsèquieux sans ambition.
M. Baldé, je dois vous rappeler que Mahomet n’a pas été accepté par les siens, malgré la respectabilité dont il fut l’incarnation, mais il n’a jamais abandonné son combat pour faire passer son Message.

Vous devez donc vous armer de courage et de détermination, puisque tout a une finitude.

Considez donc cher président, vos déconvenues du moment comme une épreuve qui mène au succès !
Surtout le sel ne doit jamais perdre sa saveur !

Daouda YANSANÉ