Plus d’une dizaine de civils et ex-combattants maliens d’un groupe armé signataire de l’accord pour la paix dans le nord du Mali ont été tués cette semaine par des présumés terroristes près de Ménaka, au nord-est, a-t-on appris de sources militaires et sécuritaires, à travers l’Agence France Presse (AFP).
Selon Agence France Presse, une source militaire a déclaré que plusieurs dizaines de civils et de combattants du Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA), issu de l’ex-rébellion principalement touareg, ont été tués en début de semaine par des terroristes dans la région de Ménaka.
La même source, indique le Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA) s’est basé à Ménaka, dans le nord-est du Mali, et est signataire de l’accord de paix dit d’Alger en 2015. Ce dit accord a été signé sous l’égide du voisin algérien dont l’objectif est de mettre fin à l’instabilité dans le nord du pays pris dans la tourmente terroriste depuis 2012.
Selon le Mouvement, les assaillants sont des membres de l’État Islamique au Grand Sahara (EIGS), affilié au groupe État islamique (EI).
Une source proche du ministère malien de la Sécurité a confirmé l’information, et que les autorités de Bamako ont rassuré: «Les forces de sécurité et de défense nationales s’organisent pour protéger les populations de la région de Ménaka ».
Un communiqué publié, jeudi dernier, par un responsable du MSA a précisé de son côté que des «groupes terroristes s’acharnent sans distinction sur tout ce qui bouge (…) n’épargnant dans leur horreur ni femmes, ni enfants, ni vieillards provoquant une véritable hécatombe». Toutefois, le communiqué n’a pas donné pas un bilan précis des attaques.
Des élus de la localité de Ménaka, interrogés séparément par l’AFP, ont affirmé, le vendredi 11 mars 2022, que des combattants du Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA) et ceux du Groupe d’autodéfense des Imrades et alliés (GATIA, groupe armé pro gouvernement), ont décidé de combattre les assaillants de l’EIGS, qui opèrent essentiellement entre le Mali, le Niger, et le Burkina Faso, dans la zone dite «des trois frontières».
Source: AFP/Wakat Séra