président sortant Georges Weah , l’ancienne star du foot-ball. C’est un scrutin dont la sortie démocratique rompt avec les coups d'État survenus les mois derniers dans la région. Trois jours après, le président sortant reconnaît la victoire du président Joseph Boakai tout en le félicitant, lors de son discours sur la radio publique.
La publication des résultats est intervenue vendredi 17novembre par la commission électorale, après des votes dans plus de 99% des bureaux, qui donnaient à Joseph Boakai un pourcentage de 50,89% et 49,11% à Georges Weah .
Signalons qu’au-delà du choix de la personne à diriger le pays en quête de stabilité après plusieurs années de guerre civile et de l’épidémie d’Ebola .Le déroulement pacifique et régulier de l’élection et l’acceptation des résultats serait un Enjeu alors que la démocratie est mal traitée par une succession de coups d’État en Afrique de l’ouest , notamment dans les pays : Burkina Faso, Mali , Guinée et le Niger.
Rappelons qu’un scrutin était organisé vingt ans après la fin des guerres civiles au Libéria qui ont fait un bilan de 250.000 morts entre les années 1989 et 2003 et dont le souvenir douloureux reste gravé dans la mémoire de ce pays .
Le gagnant Joseph Boakai exercera un mandat de six ans à la tête du pays anglophone d’environ cinq millions d’habitants, considéré l'un des plus pauvres au
monde. Contrairement à l'élection de 2017 qui était une première, organisée sans la présence de la mission des nations unies au Libéria, D'où les affrontements pendant la campagne ont fait plusieurs morts.
De nombreux observateurs étrangers, libériens et les missions de l'Union européenne et de la communauté des états d'Afrique de l'ouest ont suivi l’élection et ont salué le déroulement dans un climat de paix du second tour.
Washington a félicité la victoire du président entrant et l’acceptation pacifique des résultats du président sortant, selon le communiqué du porte-parole d’Etat américain.
Ainsi, Joseph Boakai promet au peuple libérien un développement des infrastructures, l’attirance des investisseurs et les touristes et l’amélioration des conditions de vie des plus pauvres dans un pays où plus d’un cinquième de la population vit avec 2,15 dollars par jour , selon la banque mondiale.
Le président a noué des alliances avec les barons locaux dont l’ancien chef de guerre et sénateur prince Johnson qui avait apporté son soutien au président sortant Georges Weah, il y a six ans.
Hélène Ngonge.