La Guinée traverse ces derniers moments une crise économique sans précédent. Beaucoup de spécialistes en la matière, évoquent la raison de la dépendance de nos économies par l’extérieur, c’est le cas d’Amadou Mouctar Diallo, économiste et président du front unis pour le développement économique FUDEG. Pour rompre avec cette crise récurrente, il faut propose-t-il, la création d’une banque de développement pouvant appuyer les économies locales par le secteur agricole.
« Il faut d’abord une volonté politique, ensuite une politique agricole, une politique industrielle, une politique de l’artisanat ; ça c’est ce sont des politiques sectorielles, à long terme. Mais les politiques économiques, qui sont la politique budgétaire et la politique monétaire, doivent aller de pair pour pouvoir soutenir ses politiques sectorielles. Et on évite les dépenses extrabudgétaires. Avec une gestion vigoureuse de nos deniers publics, une gestion parcimonieuse, avec une rationalisation de nos dépenses, on peut arriver à mettre en place une banque de développement, où l’Etat pour être seul actionnaire pourquoi pas, pour pouvoir soutenir le secteur privé, moteur du développement, sans ça il ne faut pas espérer », a expliqué Amadou Mouctar Diallo, économiste et président du FUDEG.
Cet économiste conseil les autorités guinéennes de produire avant de lutter contre l’inflation. « Au lieu de partager les engrais il vaut mieux faire émerger les véritables entrepreneurs agricoles. C’est-à-dire, on ne donne pas l’argent à un individu. Mais on demande aux gens de créer les entreprises », a-t-il conseillé.
Pour lui, la cherté de vie est liée à la faiblesse de la production nationale qui fait que la Guinée dépend du marché extérieur, au lieu de consommer ce qu’elle produit et produire ce qu’elle consomme.
BERETE O. Jack