Contrairement au président Jean-Marc Kabund, qui s’est interrogé sur l’intervention du président Félix Tshisekedi à Bruxelles, moi, j’ai plutôt été abasourdi par ses propos devant la diaspora congolaise.
Devant cette diaspora, le chef de l’État a évoqué le dialogue inclusif, une initiative que beaucoup appellent de leurs vœux. Mais ce qui m’a profondément marqué, c’est son exigence : que tous les opposants et la société civile reconnaissent que le Congo est agressé par Paul Kagame.
Pourtant, pas plus tard que la veille, c’est ce même président qui tendait la main à Kagame, au nom d’une paix prétendument retrouvée à l’Est du pays — là où nos mères, nos frères, nos sœurs et nos enfants continuent de mourir dans l’indifférence.
C’est bien lui qui déclarait qu’il ne servait à rien de se battre pour une portion de terre, au motif que nous appartenons à la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC).
Mais alors, qui est-il vraiment ?
Qui, sinon lui, a invité Paul Kagame ici même, en République Démocratique du Congo, pour le faire acclamer et le présenter comme un « frère » devant tout le monde ? Était-ce les opposants ? Était-ce la société civile ?
Et lorsque le président Félix Tshisekedi a décidé de faire adhérer notre pays à l’EAC, nous avait-il consultés ?
Pourquoi donc cette insistance à vouloir que les opposants congolais condamnent Kagame ?
Et surtout, quel impact réel cela aurait-il sur la situation à l’Est ?
Ce n’est pas la condamnation verbale des uns et des autres qui changera la réalité du terrain.
Au-delà des discours, nous restons Africains, et dans notre culture, les linges sales se lavent en famille, surtout entre deux « frères ».
Encore une fois, à cause de la politique du ventre qui domine aujourd’hui l’UDPS, la réflexion a cédé la place à l’instinct.
Dès qu’on ose aborder une thématique différemment d’eux, on devient une cible à abattre. Parce que, visiblement, ça ne réfléchit plus.
L’UDPS et ses alliés veulent nous contraindre à un abrutissement collectif, et si l’on refuse, on est aussitôt classé ennemi.
C’est pathétique!









