L’acquisition par le Cadastre Minier (CAMI) de l’immeuble ex-SABENA, situé sur le boulevard du 30 juin, dans la commune de la Gombe, continue à susciter des interrogations sur le prix réel de ce bâtiment ainsi que sur la nécessité de son achat par les gestionnaires actuels de cet établissement public chargé de la gestion du secteur minier.
Les critiques soulèvent la question de savoir si l’acquisition d’un nouveau bâtiment était vraiment une priorité pour le CAMI qui en dispose déjà. »Au-delà de la surfacturation, il y a une question qu’il faudrait mettre au clair à ce sujet:Le CAMI est déjà propriétaire de son immeuble situé bien au centre-ville , à côté de l’hôtel de ville, qu’est ce qui a pu motivé l’actuel Staff dirigeant à vouloir acquérir un autre immeuble juste à côté dont le coût d’aménagement dépassera largement le coût de la construction sur le site actuel du CAMI ? », s’est interrogé un analyste ayant requis l’anonymat.
Et il nous revient des sources bien informées qu’il existe un plan de construction d’un immeuble moderne d’une dizaine de niveaux laissé par l’ancienne direction dans la concession de cette institution. »Ce projet prévoyait l’érection d’un bâtiment de 10 niveaux avec parking, pour un coût de USD 18 millions.
Et ce bâtiment Sabena, conçu comme appartements, demandera une restructuration totale pour en faire un bâtiment abritant des bureaux.. C’était plus simple, comme c’était prévu, de louer pour 3 à 4 ans des bureaux provisoires pour un coût annuel approximatif de USD 400.000 ( au maximum USD 2 millions pour 5 ans) et le Cadastre Minier aurait eu un beau bâtiment dédié, neuf, plutôt qu’un bâtiment rafistolé de plus de plus de 30 ans ! Et puis, pourquoi avoir deux immeubles dans une même ville, éloignés seulement d’une centaine de mètres, alors qu’il s’agit d’un service public qui n’a pas une vocation commerciale ? », s’est demandé un architecte au courant du dossier, consulté par notre rédaction.
L’achat de l’immeuble Sabena par le CAMI ayant été opéré durant la période de patrouille de l’IGF, l’opinion s’interroge comment cela a-t-il été autorisé dans ces conditions ?
JRM