Au quatrième jour des consultations politiques, l’Honorable Henriette Wamu Ataminia, a conduit la délégation du regroupement politique « Alliance pour la Réforme de la République (A2R), qui a été reçue, le jeudi 27 mars 2025, par le Conseiller spécial du Chef de l’État en matière de sécurité, le Professeur Désiré Cashmir Eberande Kolongele.
La Présidente de l’A2R avait à ses côtés Monsieur Paul Masudi, l’Honorable Mpasi-A-Mbongo, l’Honorable Alain Makana, Monsieur Jean-Yves Kabaidi, Me Fabrice Itonga, Monsieur Marius Boleko, Me Fidèle Kupa Keyi ainsi que Monsieur Innocent Kutala Mbulu, tous sociétaires de ce regroupement membre de l’Union Sacrée de la Nation.
Au cours de cette rencontre, Henriette Wamu Ataminia a d’abord, au nom de son regroupement, félicité le Conseiller Spécial pour son élévation à ce niveau de responsabilité d’Etat, tout en lui demandant de transmettre leurs hommages associés à son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat.
A ce grand rendez-vous des consultations politiques, l’Alliance pour la Réforme de la République n’est pas venue les mains vides, elle a transmis au Conseiller Spécial Eberande un mémo comprenant ses idées et ses propositions concernant la mise en place d’un Gouvernement d’union nationale tel que voulu par le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
« Notre regroupement propose au Président de la République ce qui suit :
Le gouvernement de l’Union Nationale, que nous qualifions de Gouvernement spécial, doit être constitué de trois (3) blocs majeurs, a savoir : le Bloc militaire; le Bloc technique et le Bloc politique.
Primo, dans le bloc militaire, nous avons proposé qu’il y ait dans ce gouvernement spécial des officiers militaires (en fonction ou à la retraite), bien formés et expérimentés, qui vont gérer la guerre, d’autant plus qu’il a été constaté qu’un civil à la tête du ministère de la Défense n’a pas suffisamment d’expertise militaire pour gérer la guerre et du courage pour se rendre au front.
Secundo, le bloc technique veut dire que le Chef de l’Etat devrait faire recours aux spécialistes en géopolitique et en géostratégie, parce que le problème de l’Est de la RDC est essentiellement un problème géopolitique.
Et tertio, le bloc politique, qui sera composé d’un nombre réduit de représentants des partis et regroupements politiques consultés au sein du gouvernement », a-t-elle expliqué, dans son compte-rendu à la presse, au sortir de la rencontre avec le Conseiller spécial.
Et Henriette Wamu d’ajouter :
« Notre regroupement propose aussi au Chef de l’État un ministère réservé à l’unité et à la cohésion nationale, lequel ministère aura pour mission de prendre en compte les avis et considérations de l’opposition parlementaire et extra-Parlementaire à proposer au Conseil des ministres en vue d’adopter des décisions portant renforcement de la cohésion nationale entre congolais et le vivre-ensemble entre citoyens », a-t-elle déclaré.
Et au cas où l’opposition républicaine et la société civile devraient participer au gouvernement spécial, la Présidente de l’A2R estime que ces deux composantes réunies devraient avoir un quota de 20% dans l’équipe gouvernementale.
Tout en confirmant la disponibilité de l’A2R, qui comporte en son sein des têtes pensantes, à faire partie du futur gouvernement, Henriette Wamu a également évoqué les critères de sélection des futurs ministres.
« Notre regroupement plaide auprès du Chef de l’Etat sur le critère des choix devant conduire à la nomination des membres de ce gouvernement spécial et que le Cabinet du Président de la République devrait à cet effet renforcer les critères sur le choix de tous les animateurs du gouvernement », a-t-elle dit , tout en martelant que le gouvernement spécial à mettre en place doit être fort et capable de gérer et de mettre définitivement fin à la guerre qui sévit dans l’Est du pays.
JR MOKOLO
