Lors d’une rencontre avec les pêcheurs, le 07 mars 2021, à la cité de Kinkole, à Kinshasa, le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, avait déclaré avoir trouvé « la clé pour résoudre les problèmes alimentaires des congolais » et avait ajouté que « l’alimentation des congolais était désormais entre les mains des pêcheurs »
Et pour matérialiser cette noble vision, le Chef de l’État avait créé en juin 2023, par ordonnance présidentielle, l’Office National de Pêche et Aquaculture (ONPA) dont l’une des missions consiste à appuyer les pêcheurs dans la production des poissons en République Démocratique du Congo.
Malheureusement, vingt mois après la nomination de ses mandataires, cet établissement public n’a jamais démarré ses activités opérationnelles, faute des moyens de fonctionnement. Pour cause, un reseau d’acteurs politiques et autres tapis dans l’ombre, sont à l’œuvre pour empêcher la mise en œuvre de l’ordonnance présidentielle, créant l’ONPA.
Des sources bien informées indiquent qu’un « cercle tribal fermé » a préféré dédoubler l’ONPA en créant une structure parallèle privée, mais financée par le Trésor public.
Par conséquent , l’ordonnance du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, est superbement ignorée, le staff dirigeant de l’Office National de Pêche et Aquaculture est donc contraint de tourner les pouces, sans moyens de remplir la mission leur confiée par le Premier citoyen de la République en faveur de la population.
Et là où le bât blesse, c’est que cette structure parallèle, créée par un groupe tribal, bénéficie des moyens de l’État pour effectuer des missions au Caire, en Egypte, dans le cadre du projet d’acquisition des bateaux de pêche, en lieu et place de l’ONPA dont les mandataires sont abandonnés à leur triste sort, sous le regard complaisant du Gouvernement.
Toujours selon nos sources, ce « cercle tribal clos », est tellement influent qu’il donne même des injonctions à certains ministères dont ceux du budget et des Finances, pour que l’ONPA ne soit pas doté des moyens de sa politique.
C’est ce qui explique le fait que, jusqu’aujourd’hui, l’Office National de la Pêche et Aquaculture demeure sans frais d’installation, pas de frais de fonctionnement, pas de salaire pour ses mandataires et moins encore un cadre de travail. Une situation qui ternit l’image de la RDC, qui doit être parmi les rares pays au monde où une ordonnance présidentielle nommant les mandataires publics d’une entité publique est foulée aux pieds. Et les observateurs se demandent : que fait le cabinet du Président Félix Tshisekedi face à cet imbroglio qui jette en pâture la crédibilité du pouvoir en place ?
De ce qui précède, il est donc évident que cette fameuse structure parallèle et tribale fonctionne sous la bénédiction de la Présidence de la République, d’autant plus qu’il est inconcevable qu’un individu puisse s’arroger, de son propre chef, le pouvoir de prendre la place d’un office légalement institué par le haut sommet de l’État.
Peut-on conclure que le Chef de l’État ne reconnaît plus avoir signé une ordonnance créant l’ONPA et désignant ses animateurs ?
Cette question vaut la peine d’être posée dans la mesure où, selon des sources officielles, cet office n’était même pas aligné dans le budget de l’État 2024.
In fine, l’implication du Chef de l’État est sollicitée pour qu’il instruise au Gouvernement de décanter la situation de l’ONPA dont la mission est d’actionner la clef trouvée par Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, afin d’assurer la sécurité alimentaire de la population congolais, à travers les produits de la pêche et de l’aquaculture.
JRM